Mozart, W.A. (1756-1791) Airs d’opéra et de concert. Karina Gauvin. Les Violons du Roy.

71kYptsH2RL__SL1500_Aer tranquillo (Il Pastor fido k.208)

Giunse alfin il momento (Nozze di Figaro k.492)

Chi’o mi scordi di te? k.505

Ouverture Lucio Silla k.135

Misera dove son k.369

Ach, ich fühl’s (Zauberflöte k.620)

Ouverture (La Clemenza di Tita k.621)

Non più di Fiori.( La Clemenza k.621)

Come scoglio immoto resta (Cosi fan tutte k.588)

In uomini! In soldati (Cosi fan tutte k.588)

Benedetto Lupo, piano (k.505) et André Moisan, cor de basset (k.621). Les Violons du Roy. Bernard Labadie, direction.

Appréciation: Superbe *****

Aer tranquillo de Il Pastor fido k.208

« Un air tranquille des jours sereins, sources fraîches et prés verdoyants, font l’objet des meilleurs souhaits des troupeaux de bergers. »

Recitatif et aria Come scoglio immoto resta de Cosi fan tutte k.588

« Comme un roc demeure immobile contre les vents et la tempête, ainsi pour toujours cette âme est forte dans sa fidélité et son amour. Avec nous naquit cette flamme qui nous est chère et qui nous console et la mort seule pourra faire changer notre cœur de sentiment… »

Délicieuse Karina Gauvin, tout ce qu’elle chante se change en or. Et Mozart lui va comme des gants! L’accompagnement du très soigné ensemble Les Violons du Roy, est comme toujours, fidèle à sa réputation. Le programme du disque, bien agencé, permet d’entendre l’orchestre dans deux ouvertures bien relevées et accentuées comme il se doit, préservant l’éclat de la musique de Mozart. Seul regret…l’absence des timbres des instruments d’époque…que Maestro Labadie, pourtant féru des phrasés « à l’ancienne« , se refuse toujours d’accorder à ses musiciens. Tout est une question de goût, bien entendu. Il y manque un je-ne-sais-quoi de palpitant dans l’imperfection granuleuse et inégale des cordes de boyaux…Ah! Mozart entendait tout cela en son temps! (référence pour les Ouvertures: Tafelmusik et Bruno Weil. Sony Classical).

Reste Karina, dont on ne peut plus rien dire, tellement on reste bouche bée devant son art. Elle est parvenue à un tel degré de perfection! Mozart qui raffolait de l’opéra, a donné aux divas de son temps, des morceaux de bravoure étincelants. Pourtant, il obéissait bien souvent à des formules répétitives et conventionnelles, dans le but de créer le plus d’effet possible chez l’auditoire. Avant tout un divertissement de haut calibre, la musique de Mozart est bien souvent reliée aux applaudissements tant recherchés. Reste qu’à la fin de sa vie, ses opéras ont gagné en profondeur. Et lui seul avait le génie d’amener l’opéra à un autre niveau. Entre Il Pastor fido (écrit à 19 ans) et Cosi fan tutte (1790), l’évolution est considérable. L’aria Come scoglio, tiré de ce dernier, exige de l’interprète des prouesses vocales et expressives qui n’appartiennent qu’à quelques sopranos… Karina Gauvin relève le défi avec brio, très haut la main! Bravissimo!

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