Mozart W.A. (1756-1791) Transcriptions de fugues de J.S.Bach. Akademie für Alte Musik Berlin.
Préludes et fugues k.405 no.3-5
Adagio et fugue en la mineur
Allegro et fugue pour deux clavier k.426
Adagio et fugue en mib majeur
Adagio et fugue k.546
Adagio et fugue en si mineur et ré mineur.
Akademie für Alte Musik de Berlin.
Harmonia Mundi. 2014.hmc902159. 51m.18s
Appréciation: Superbe *****
Prélude et fugue en ré mineur k.405 no.4
Adagio et fugue en mi majeur k.405 no.3
Adagio et fugue en ré mineur (arr. pour cordes et vents)
« Tous les dimanches midi, je vais chez le baron Swieten. On n’y joue rien d’autre que Handel et Bach. »
Ainsi s’adressait Mozart à son père en 1782, alors que celui-ci découvrait la musique des grands maîtres baroques. Mozart adapta des fugues du Clavier bien tempéré pour quatuor à cordes en vu d’accroître sa maîtrise du contrepoint.
Les manuscrits, qui ont été découverts en lien avec ces matinées chez le baron, contiennent certains préludes composés en guise d’ouverture aux fugues. On ne sait rien sur les auteurs de ces pièces. On a longtemps pensé à Mozart, mais leur style quelque peu archaïque semble étranger à sa plume. Pourtant ce sont de belles pièces lumineuses, proches de Boccherini ou Haydn. Et la transition prélude-fugue, qui mêle le galant au baroque se marie plutôt bien à l’écoute. Parfois, le souvenir des Sept Paroles du Christ de Haydn se fait subtilement entendre…
Au départ, simples études du contrepoint, les fugues sont transformées par l’Akademie de Berlin, leurs donnant expressivité et dynamisme. Tel à travers un prisme, la musique de Bach jaillit en de fascinantes couleurs. Il se dégage de ce magnifique enregistrement une ambiance fait de piété et d’introspection. L’ensemble s’est permis la liberté d’interpréter ces œuvres en groupes distincts, soit le quatuor à cordes, l’orchestre à cordes et finalement les vents, se joignant dans la dernière fugue du disque en une mosaïque impressionnante de timbres. Prise de son cristalline. Splendide.
Votre commentaire