Berlioz, Hector (1803-1869) Symphonie Fantastique op.14. Orchestre de la Francophonie.

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Orchestre de la Francophonie

Jean-Philippe Tremblay, direction.

Enregistré en juillet 2011 à l’Université McGill, Montréal.

Analekta. 2012. An29998. 53m.42s.

 

Appréciation: Très Bien ****

Un Bal (valse-allegro non troppo)

 

Composée en seulement deux mois, par un jeune Berlioz inspiré de 27 ans, cette symphonie dite « fantastique » est l’une des plus connues du répertoire. Cet Épisode de la Vie d’un Artiste, fit sensation auprès d’un public qui venait de perdre récemment le grand Beethoven. Berlioz a développé cette musique à programme, dans une œuvre très personnelle et audacieuse. On y suit le musicien dans sa passion pour une femme qu’il n’a pourtant aperçu que de loin. L’image de cet amour l’obsédera  sans cesse par une « idée fixe » qui reviendra tout au long de l’œuvre. Entre rêve et passion, le protagoniste en proie à de fortes hallucinations, sombrera dans la folie, et il assistera à ses propres funérailles autour de personnages grotesques et diaboliques…Bien entendu, en 1830, l’œuvre fit scandale!

Cette symphonie est l’une des plus enregistrées au disque. Soulignons la réussite exceptionnelle de Charles Dutoit et l’OSM sur Decca, qui demeure une référence pour plusieurs mélomanes. Jean-Philippe Tremblay, jeune chef à la tête de cette académie de musiciens canadiens, se présente donc à la ligne de départ avec un préjugé…défavorable. Pourtant, à l’écoute de cet ensemble, quand même bien fourni de près de 80 musiciens, on a beau tenté de chercher les faiblesses…il n’y en a pratiquement pas!

Tremblay apporte à l’orchestre de belles lignes sinueuses, réussissant à créer des atmosphères de rêveries indolentes, qui collent très bien au descriptif du texte. Les tensions sont comme relâchées, dessinant de voluptueuses courbes à la mélodie de l’idée fixe. L’orchestre répond bien aux demandes du chef, et on a droit à une scène de bal des plus réussies, très lyrique. La Scène aux Champs est faite de volutes enivrantes d’une belle poésie. On en apprécie toutes les images qui s’en échappent.

Soulignons le bel espace sonore qu’habite l’orchestre. Les instruments sont bien détachés, mais quelques réserves sont notées aux violons, parfois sursaturés dans les hautes fréquences. Tout de même, l’Orchestre de la Francophonie et leur chef, impressionnent par leurs efforts et la qualité qui en résulte. Une belle réussite.

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