Mozart et Haydn. Concertos pour piano. Alexandre Tharaud. Les Violons du Roy.
Mozart: Concerto k.271 no.9 « Jeunehomme »
Rondo pour piano et orchestre k.386
Aria de concert « Ch’io mi scordi di te k.505
Haydn: Concerto en ré Hob.XVII no.11
Alexandre Tharaud, piano.
Joyce Didonato, mezzo-soprano.
Les Violons du Roy, direction Bernard Labadie.
Erato. 2014.
Appréciation: Excellent *****
Rondo k.386 en la majeur de Mozart.
Rondo à la « hongroise » du concerto en ré de Haydn.
À l’image du juvénile concerto k.271, duquel Mozart s’est amusé à déjouer les conventions, Alexandre Tharaud propose un disque où le plaisir et l’improvisation vont en surprendre plusieurs. Primo: les cadences qu’il a ajoutées de son propre crû au Rondo et au concerto d’Haydn, délirantes digressions qui s’incrustent très bien à ces œuvres connues, restent dans le ton espiègle dans lequel on devine les moqueries du jeune Mozart.
Secundo: l’enthousiasme évident des Violons du Roy. Ils sont tellement dynamiques (Rondo final à la hongroise de Haydn!). L’accompagnement du même concerto en ré avec le très sérieux M.A.Hamelin (Hypérion), apparaît tout à coup bien sage… Il faut écouter cette folle danse. Les coups d’archets percussifs (col legno) nous font taper du pied!
Tertio…il y a Didonato. Quelle voix. On ne peut que s’incliner devant un tel talent. Et quelle œuvre! Le k.505 possède à lui seul, tant de mesures surprenantes, tant de trouvailles musicales, qu’on ne peut l’écouter qu’une seule fois. À reprendre en boucle. Jouissif!
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