Bach, J.S. (1685-1750) La Messe en si mineur. Concerto Copenhagen.
Lars Ulrik Mortensen, direction
Enregistré à Garnisons Kirke, Copenhagen, mai 2013.
CPO. 2015. 777851-2. 2cds. 103m.35s.
Appréciation: Très Bien****
Credo in unum deum
Pour plusieurs, la grande Messe en si de Bach demeure avant tout une oeuvre chorale accompagnée de solistes vocaux. Pour le claveciniste danois, l’interprétation historiquement informée passe par le minimalisme et la précision d’une exécution de solistes…accompagnée de solistes.
Le groupe de dix voix du Concerto Copenhagen est divisé en concertino (solos) et ripieno (choeur). Bien sûr, de cette façon, la clarté est au rendez-vous. C’est brillant, parfaitement exécuté. Mais on a l’impression d’assister à un concert spirituel plutôt qu’à une messe. L’effet de grandeur est substitué par l’intimité du moment. On apprécie chaque voix, chaque détail mis en place soigneusement. C’est léger, rapide. Et ce n’est malheureusement pas suffisant, surtout avec une oeuvre de cette envergure, où l’absence d’un grand choeur finit par nous manquer…
Pour le mystère de la foi, l’extase que procure cette musique, il faut regarder sous d’autres cieux. Sur un sommet encore inatteignable, un seul nom: Gustav Leonhardt, pour l’aura inexplicable, le sublime qu’il a su toucher… Pour la grandeur d’âme, la ferveur et l’affirmation du choeur: Carlo Maria Giulini, dans une optique complètement différente, traditionnelle, mais riche, humaine. Et une découverte récente, pratiquement inconnue: Le Rodolfus Choir et Ralph Allwood (Signum Records) dans la réunion des styles anciens et romantiques. On s’en reparle…
Comparatif:
Credo: Gustav Leonhardt et la Petite Bande. DHM.1990
Credo: Carlo Maria Giulini et la Radio Bavaroise. Sony.1994
Votre commentaire