Dutoit-Montréal. Charles Dutoit. Orchestre Symphonique de Montréal.
Oeuvres de Alven, Bartok, Berlioz, Bizet, Chabrier, Chausson.
Debussy, Dukas, Dvorak, Enescu, Falla, Fauré, Franck, Glazunov.
Gounod, Holst, Ibert, d’Indy, Liszt, Mendelssohn, Mussorgsky, Offenbach.
Orff, Piazzolla, Ravel, Respighi, Rimsky-Korsakov, Saint-Saëns, Satie, Suppé.
Stravinsky, Tchaikovsky, Théoderakis, Thomas.
Enregistré entre 1980-2000 à l’Eglise St-Eustache, P.Q.
Decca. 2016. 4789466. Coffret 35 cds.
Appréciation: Sommet du Parnasse ******
Lever du jour tiré de Daphnis et Chloé de Ravel
Un bal tiré de la Symphonie Fantastique de Berlioz
Fête populaire tiré de Petrouchka de Stravinsky
Jupiter tiré des Planètes de Gustav Holst
Tout a été dit sur Charles Dutoit (n.1936) et l’Orchestre Symphonique de Montréal. Les débuts, la consécration, et la fin abrupte d’une relation qui a duré près de 30 ans. Et puis, le retour inattendu en février 2016 dans la Maison Symphonique dont il rêvait depuis si longtemps. Deux concerts plus tard, on se souvient encore de ce baiser sur le front de Martha Argerich, signe affectueux que l’on a put traduire comme la réconciliation finale avec les musiciens et le public qui l’a toujours adulé.
La consécration est advenue lorsque Decca/London s’est intéressé à l’OSM, en quête d’un orchestre « au son français ». Dutoit fut mis sous contrat, lui qui déjà était reconnu pour la qualité de sa direction. Seul problème, la piètre acoustique de la Place des Arts ne convenait pas du tout aux exigences de Decca. En 1980, il fut choisi l’Église de St-Eustache en banlieue de Montréal. Pour la soixantaine d’enregistrements qui furent produit à cet endroit magnifique, les rues durent être fermées autour pour éviter tout bruit inutile…
De ce travail colossal qu’a accompli l’OSM, Decca a puisé 35 disques, tous enveloppés avec soin et classés par ordre chronologique. Les pochettes sont ornées des images originales. Au programme, beaucoup de compositeurs français bien entendu. Une large part à Ravel, Debussy, Bizet, Berlioz, Saint-Saëns, Fauré…et quelques hispaniques. Un peu de Tchaïkovsky, Mendelssohn, et Stravinsky…De quoi plaire à tout mélomane, puisque ces disques sont demeurés presque tous des références. On se souvient de Dutoit pour sa battue élégante, ce regard un peu hautain et aristocrate, mais dont l’approbation et la satisfaction se ressent à chaque mesure. C’est la grande classe d’un chef qui a su relever l’OSM de ses cendres. Indispensable.
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