Brahms, Johannes (1833-1897) Les Sonates pour violon. Christian Tetzlaff. Lars Vogt.
Sonates op.78 op.100 et op.108
Scherzo F.A.E. WoO2
Christian Tetzlaff, violon Peter Greiner, Allemagne.
Lars Vogt, piano.
Enregistré à Sendesaal, Bremen en août 2015.
Ondine. 2016. ODE 1284-2. 72m.50s. Appréciation: Superbe*****
Vivace ma non troppo op.78
Adagio op.108
Avec Brahms, la sonate pour violon et piano est une sorte d’aboutissement de la musique de chambre du 19e siècle. Ce sont des oeuvres magnifiques dont on ne se lassent jamais. Car Brahms les a peaufiné avec soin, y mettant autant d’effusion sentimentale que de rigueur formelle. La généreuse discographie autour de ce triptyque bien-aimé donne au mélomane un choix d’interprétations des plus diverses.
La collaboration Tetzlaff-Vogt en est une des plus heureuses depuis longtemps. Leur vision de Brahms l’est tout autant. Nous ne sommes jamais déçu, et les attentes sont tout à fait comblées. Ils ont choisi une approche toute en douceur, très subtile et infiniment sensible. Tetzlaff joue avec retenue et évite les contrastes flamboyants. Le vibrato est utilisé avec parcimonie et parfois le contact du crin est à peine perceptible. Vogt ne martèle à peu près jamais le clavier. Il y offre une chaleur bienfaisante, jamais violente. Souvent, le duo ralentit le discours, allonge l’air du temps et nous plonge au coeur d’une émotion tangible et véritable.
Mais Brahms est aussi très bien servi ailleurs. Et ces lectures d’un autre temps seront revisitées. Certaines demeurent des références, par leur style plus traditionnel. On pense à Perlmann, Mütter et récemment à Augustin Dumay et Louis Lortie…Tant de nuances différentes pour tant d’états d’âme différents. La version Tetzlaff et Vogt est à ajouter sans hésiter au côté des plus excellentes.
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