Bach, J.S. (1685-1750) Magnificat bwv 243 avec laudes de Noël. Ensemble Arion.

61y1fdwo8gl-_sl1000_Magnificat bwv 243 en ré majeur.

Avec quatre laudes (cantiques de Noël) de la version originale bwv 243a.

Johann Kuhnau (1660-1722). Cantate « Wie schön leuchtet der Morgenstern ».

Johanna Winkel et Johannette Zomer, sopranos.

James Laing, contreténor. Zachary Wilder, ténor.

Matthew Brook, baryton.

Arion Orchestre Baroque. Alexandre Weimann, direction.

Enregistré à St-Augustin de Mirabel en déc. 2015.

Atma. 2016. ACD2 2727. 49m.55s. Appréciation: Superbe*****

Magnificat

Vom Himmel hoch pour 4 voix a cappela

Et misericordia pour alto et ténor

Arioso et Choral final de la cantate de Kuhnau

Les quatres laudes intercalés dans le Magnificat d’origine étaient destinés pour les vêpres de Noël de 1723. Ce sont des pièces rarement entendues. Simon Preston et Christopher Hogwood ont été les premiers en 1975 à les réintroduire dans l’enregistrement sur Oiseau-Lyre/Decca. L’oeuvre, ainsi augmentée, prend alors des couleurs semblables à l’Oratorio de Noël que nous connaissons bien.

Le choix d’un soliste par partie pour le choeur semble bien à la mode depuis quelques temps. Disons le tout de suite, c’est le seul point faible de cet enregistrement. À Noël, nous voulons entendre des choeurs!  Cette mode des solistes est facilement justifiée pour des questions budgétaires, on imagine…En contrepartie la musique de Bach devient beaucoup plus détaillée, c’est évident. Surtout dans cette partition qui nécessite une formation de deux sopranos, alto, ténor et basse. La version Simon Preston présentait un choeur d’enfants pas toujours juste et un peu confus.

Weimann, quant à lui, a choisi des voix vraiment excellentes. Le quintette vocal est irréprochable. Son esthétisme se situe entre les voix blanches sans vibratos des premières exécutions baroques, et les grandes voix d’opéra à la Verdi. Un juste milieu, où tous les solistes brillent chacun à sa façon. L’exécution d’ensemble est brillante, d’où on notera la justesse des trompettes naturelles. Et parfois, l’émotion nous prend au passage comme dans le misericordia pour alto et ténor, enrobé par la sourdines des cordes. Les pupitres d’Arion sont ici traités avec toute la douceur requise. Poignant.

La cantate de Noël de Johann Kuhnau est le complément idéal pour clore le disque. Écrite avant Bach, elle étonne par sa luminosité et ne laisse transparaître aucune austérité du style ancien de cette époque. Le ténor Zachary Wilder fait une remarquable présence par ses talents de récitants au travers de cette oeuvre courte, mais d’une réelle beauté.

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