Danzi, Franz (1763-1826) Concertos et Ouverture. Münchener Kammerorchester. Howard Griffiths.
Concerto pour piano p.229 (1799)
Concerto pour violoncelle p.243 (1809)
Ouverture p.228
Nareh Arghamanyan, piano. Aurélien Pascal, violoncelle.
Enregistré à Kupferhaus Planegg, Allemagne en 2016.
Sony Music. 2018. 88985361082. 58m.42s. Appréciation: Très Bien****
Allegro du concerto pour piano
Larghetto du concerto pour violoncelle
Allegretto du concerto pour violoncelle
On pourrait qualifié la musique de Franz Danzi comme le prolongement de celle de Mozart, et d’un avant-goût du grand Beethoven. Compositeur attachant, qui a beaucoup écrit pour les ensembles à vent, il est encore peu connu pour son oeuvre orchestrale.
Son concerto pour piano, le seul qu’il a écrit, est à si méprendre, un authentique Mozart. Le concerto pour violoncelle en mi mineur aurait pu avoir été écrit par un jeune Beethoven. L’oeuvre est superbe. Elle est en quelque sorte une première en ce début 19e siècle où les concertos pour violoncelle n’étaient pas chose courante. Elle contient tout de Beethoven, ses humeurs orageuses autant que son côté sentimental. L’écriture y est touffue de virtuosité et est originale par ses changements fréquents de tonalités. On aime moins le côté un peu prévisible des phrases musicales, encore dictées par les formes strictes de la période classique. Mais l’utilisation judicieuse des instruments à vent à de quoi réjouir grâce aux couleurs qu’ils ajoutent à l’ensemble. Au final, Danzi, n’est ni Mozart ou Beethoven, car il lui manque encore quelques éclairs d’un génie pur.
Howard Griffiths (n.1950) chef d’expérience qui dirige avec un savoir-faire historiquement bien informé, insuffle l’énergie et la musicalité nécessaire pour faire lever la musique de Danzi. Énergie que l’on retrouve aussi bien au coeur de ses solistes de haute qualité, dont la gagnante du Concours piano de Montréal 2008, Nareh Arghamanyan et l’excellent violoncelliste français Aurélien Pascal, disciple de Janos Starker entre autres. Un bon disque qui s’écoute sans peine. Du bonbon.
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