Kreüsser, G.A. (1746-1810) Quintettes op.10 Infusion Baroque.
6 Quintettes op.10
Alexa Raine-Wright, flûte traverso
Sallynee Amawat, violon. Andrea Stewart, violoncelle.
Rona Adler, clavecin.
Jacques-André Houle, alto et Amanda Keesmaat, violoncelle continuo.
Enregistré à St-Augustin de Mirabel en avril 2018.
Leaf Music. 2018. LM223. 73m.6s. Appréciation: Superbe*****
Quintetto en sol majeur
Adagietto du quintetto en mi bémol majeur
Connaissez-vous Kreüsser? Probablement pas. La maison de disque Leaf présente ici le premier enregistrement mondial de son oeuvre.
Né entre Léopold et Wolfgang Mozart, ses compositions font penser à un autre célèbre, le Bach de Londres, Jean-Chrétien. On connait ce style par coeur de formules prévisibles entendues mille fois ailleurs. Les galanteries un peu naïves de cette musique de salon n’ont rien de nouveau. Une bonne humeur uniforme se dégage de ces six quintettos pour flûte, violon, alto, violoncelle et continuo. C’est le plaisir simple de la musique qui fait sourire, qui réconforte.
Pourtant il y a quelque chose d’un peu inhabituel à ces quintettes numérotés X sur les éditions d’Amsterdam et de Paris vers 1775. La présence d’un deuxième violoncelle et d’un clavecin au continuo d’accompagnement offre de nouvelles textures intéressantes. Les quatre autres instruments sont en constant dialogue, fort éloquent. La flûte et le premier violon dominent, tandis que le violoncelle obligé prend le relais avec l’alto, formant une belle paire harmonique. Il y a assez d’invention, d’originalité et de variété de la part de Kreüsser pour nous garder captiver. Les Mozart aimaient bien sa musique. On comprend maintenant pourquoi.
Les musiciennes d’Infusion Baroque sont tout simplement formidables. Justesse de son, couleurs somptueuses, vivacité et élan dynamique sont au rendez-vous. Elles ont joint à leur formation Jacques-André Houle et Amanda Keesmaat, deux noms d’expérience connus dans le grand Montréal baroque.
C’est au final, un très beau disque, agrémenté d’une présentation impeccable, tant au niveau visuel que sonore. Que du bonheur. Maintenant Kreüsser peut trouver une place au côté des plus illustres de son époque.
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