Beethoven (1770-1827) Les Concertos pour piano. Stewart Goodyear.

BBC National Orchestra of Wales.

Andrew Constantine, direction.

Enregistré en 2018 à Hoddinott Hall, Cardiff, Pays de Galles.

Orchid Classics. 2020. 100127. 3cds. 175m.14s.

Appréciation: Sommet du Parnasse******

Allegro con brio Concerto no.3 en do mineur op.37

Allegro Concerto no.5 en mib majeur op.73 Empereur

Né à Toronto en 1978, Stewart Goodyear a plongé dans l’univers Beethoven dès son enfance. « À trois ans, étant déjà très introverti, j’ai écouté toutes les sonates sur une table Mickey Mouse en une seule journée! » En 2010, il a conclu un marathon épuisant de 9 récitals des 32 sonates, défi qu’il s’était donné pour ses 32 ans! Son intégrale parue chez Marquis Classics a été très bien reçue par la critique. On parle d’un pianiste puissant, qui ne fait pas dans la dentelle. Pour l’avoir vu et entendu au Festival de Lanaudière, ce phénomène sur deux pattes est plutôt petit de taille, dans des habits qui semblaient un peu grand pour lui. Après le concert, j’ai échangé quelques mots polis avec lui. Il semblait perdu dans ses pensées, comme déconnecté de la réalité ambiante. Il était encore absorbé par la musique, dans son monde intérieur.

Pour les cinq concertos, qu’il maîtrisait déjà depuis longtemps, le pianiste canadien a attendu le moment propice pour les enregistrer. Il fallait trouver le chef et l’orchestre idéal pour ainsi traduire « la joie universelle et le plaisir de cette musique ». Il faut une fusion spéciale soliste/orchestre. Comme les trois derniers concertos sont de véritables symphonies avec piano, ils exigent un réel libre-échange de forces et d’expressions continues.

Andrew Constantine (n.1961) impose une direction explosive à son orchestre. Les contrastes sont virulents, les élans sont dynamisés avec panache, soutenus en profondeur par des contrebasses vives et des timbales impressionnantes. Le style d’ensemble va extrêmement bien avec la puissance percussive du jeu de Goodyear. Son piano est mis à rude épreuve. L’interprète livre une bataille sans merci à son instrument. Les oeuvres sont attaquées de front, sans ménagement. Parfois on est saisi par le terrible drame qui se déroule devant nous. C’est Beethoven qui frappe désespérément à la porte. Elle finit par se fracasser dans une lumière aveuglante. C’est la joie triomphante qui éclate. Un grand album Beethoven!

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