Schumann, Robert (1810-1856) Waldszenen, Nachtstücke, Humoreske. Zoltan Fejérvari.
Scènes de la Forêt op.82 (1849)
Pièces de Nuit op.23 (1839)
Grande Humoresque op.20 (1839)
Enregistré à Domaine Forget, St-Irénée en 2018.
Atma. 2020. ACD2 2816. 65m.37s.
Appréciation: Très Bien****
L’Entrée, Fleurs Solitaires, Adieu tiré des Waldszenen op.82
Sehr lebhaft et Mit einigen Pomp de l’Humoresque op.20
Zum Beschluss (Résolution) de l’Humoresque op.20
Zoltan Fejérvari (n.1986) est un pianiste hongrois. Il est le grand lauréat de l’édition du Concours International de Montréal de 2017. J’avais assisté à l’une des sessions éliminatoires. Le pianiste a fait son entrée sur la scène de la Salle Bourgie, plutôt élancé, un grand aux cheveux bouclés. Il s’est mis à jouer du Lizst, et dès lors, on a perçu que quelque chose se passait autour du clavier. Son langage corporel était différent des autres concurrents. Il semblait très détendu, absorbé par la musique, s’exécutant avec aisance. Pour lui, transposé la musique se fait de manière naturelle. J’étais content d’apprendre par la suite qu’il avait gagné le Concours.
À l’écouter dans Schumann, il confirme ce que nous savions déjà. C’est un pianiste brillant, intelligent et très à l’écoute de la partition. En fait, il sait comment raconter une histoire. Avec Schumann, le musicien nous guide à travers ces Scènes de la Forêt et en trace finement les gravures comme à la plume d’encre, digne de Gustave Doré.
Son jeu est détaillé, d’une étonnante technique. Les mains du pianiste semblent détachées, complètement indépendantes, parfois même légèrement déphasées l’une de l’autre. Fejérvari peut ainsi se permettre des libertés subtiles, en révélant des images impressionnistes. Les Pièces de Nuit et la Grande Humoresque sont des oeuvres que l’on aime moins chez Schumann. Il faut bien prendre le temps d’en faire la lecture pour en apprécier leur contenu. Il faut souligner ici le travail d’écriture de Irène Brisson qui a élaboré le livret. Ces pages un peu abstraites sont ainsi mieux éclairées. Poésie et musique. Voilà l’essence de Schumann.
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