Archive for the Richter F.X. Category

Richter, F.X. (1709-1789) Les Sept Quatuors op.5. casalQuartett.

Posted in Richter F.X. on 12 août 2017 by René François Auclair

61Lh5+WpHxL._SL1009_Corinne Chapelle et Rachel Späth, violons.

Markus Fleck, alto. Andreas Fleck, violoncelle.

Instruments de J.Stainer (1619-1683).

Enregistré à Kirche Bachs, Zurich en 2012

Solo Musica. 2014. SM 184. 2 cds. Appréciation: Superbe*****

Quatuor op.5 no.4:

Larghetto-Allegro spirituoso-Minuetto

Probablement composés vers 1757, les sept quatuors de l’opus 5 du compositeur tchèque Richter sont considérés comme les premiers du genre, avant Haydn et Mozart. En plein milieu du 18e siècle, la musique de Richter exploite déjà très bien l’écriture à quatre voix en donnant à chacune d’entre elles de véritables dialogues. Haydn y approfondira la forme par la science et l’inventivité qui en ont fait sa réputation.

Quant à Richter, il mise plutôt sur l’expression noble des sentiments, généreux en affect dans presque tous les mouvements lents qu’il propose. Ses motifs présentés sont souvent lyriques, en de grandes vagues émotives, souvent chantées en paires d’instruments. On est en présence d’un musicien très inspiré et clairvoyant, dont la musique s’apparente parfois au sacré. Quelques pointes du baroque ancien surgissent à l’improviste, rappelant que nous sommes bien avant le style galant (étonnant quatuor en sol mineur). Et puis la légèreté du trait nous redirige vers un Mozart radieux. Des passages plus sombres, teintés de chromatisme annoncent même Schubert…

L’interprétation du casalQuartett est solide, nerveuse, sensible et parfaitement lisible. La prise de son est superbement éclairée, privilégiant la précision et la restitution de chaque timbre des authentiques Jacob Stainer dans toute leur splendeur. Une belle redécouverte.

Richter, Franz Xaver (1709-1789) Messa de Requiem. Czech Ensemble Baroque.

Posted in Richter F.X. on 18 avril 2015 by René François Auclair

71Fm2pWQqUL._SL1417_Sinfonia con fugua en sol mineur.

De profundis à 12 voci.

Messa de Requiem à 16 voci.

Czech Ensemble Baroque. Roman Valek, direction.

Enregistré à l’église St-Michael, Znojmo en oct.2014. Supraphon. 2014. SU4177-2. 63m.08s.

Appréciation: ****

Requiem aeternam pour choeur à 16 voix et orchestre.

Quid sum miser pour soprano

Huic ego parce Deus pour choeur et orchestre

Contemporain des premiers fils de Bach, mais aussi de Leopold Mozart et de Gluck, le compositeur F.X.Richter est né à une époque où tout devait changer. Sa musique pourrait se décrire comme l’union harmonieuse de l’ancien et du nouveau. Profondément baroque à la base, par le respect des formes établies, sa musique apporte de nouvelles décorations à un style qui se tourne vers l’avenir. Les oeuvres sacrées présentées ici, possèdent un lyrisme magnifié et lumineux qui annonce Haydn et Mozart.

Rien de vraiment tragique dans ce Requiem écrit à la fin de sa vie en 1789. Deux ans plus tard, Mozart mourant devant son propre Requiem, en produira un aux forces hautement plus dramatiques, qui ne laisse encore personne indifférent. Les deux messes diffèrent complètement l’une de l’autre. Les accents effrayants de Mozart face à la mort et ses supplications troublantes, ne se retrouvent pas du tout du côté de Richter. Plutôt solennelle et officieuse, cette messe des morts n’en est pas vraiment une. Elle est d’une célébration sereine, un peu superficielle, mais éclairée par de beaux passages lyriques.

Il faut souligner l’interprétation de qualité de l’ensemble tchèque, où l’on découvre de fort belles voix. La sinfonia con fugua, une symphonie funèbre d’église, brillamment exécutée par l’orchestre, étonne par sa puissance et sa partie fuguée imposante. Un mélange étonnant de Bach et du Sturm und Drang de Haydn! À découvrir.

Concertos pour flûte traversière baroque. Barthold Kuijken. Tafelmusik. Jeanne Lamon.

Posted in Richter F.X., Stamitz J. on 27 avril 2012 by René François Auclair

MI0000958982Oeuvres de Carl Stamitz, F.X.Richter, Johann Stamitz, J.Haydn, C.W.Gluck. Enregistré à Kitchener, Canada en 1991. Sony Classical. 1992. 77m. Appréciation: Superbe*****

 

Concerto en mi mineur de Frans Xavier Richter (1709-1789)

Concerto en sol majeur de Johann Stamitz (1717-1757)

Par temps gris où la monotonie semble prendre sa place, la flûte traversière est souvent un bon remède pour en chasser ses langueurs. Alors, je ressort de mon coffre aux trésors ce disque absolument splendide et lumineux. Le répertoire est celui de la moitié 18e siècle. Les formules sont connues et prévisibles, légères frivolités tous écrites pour favoriser l’épanouissement du soliste. À la fin de chaque morceau, la cadence, est essentielle pour lui permettre de se faire valoir.

Le soliste est Barthold Kuijken (n.1949), spécialiste de la flûte baroque. Un souffle parfaitement maîtrisé et un son magnifique ont fait de lui le meilleur de sa génération. Il a influencé une vaste relève de flûtistes de la musique ancienne. L’équipe du Tafelmusik a produit à cette époque beaucoup d’enregistrements de qualité irréprochable, grâce notamment à l’ingénieur de son Wolf Erichson. Ce joyau en est un parfait exemple. (Désormais disponible sur coffret Sony Vivarte de 6 cds.)