Hamerik, Asger (1843-1923) Les Symphonies. Helsingborg Symphony. Thomas Dausgaard.

Symphonies nos 1-6 (Helsingborg Symphony)
Symphonie Chorale no.7 et Requiem (Danish Symphony&Choir)
Randi Stene, mezzo-soprano (Symphonie no.7)
Enregistré entre 1997-2005.
Dacapo. 2009. 6.200002. 4cds.
Appréciation: Très Bien****
Allegro moderato ed espressivo Symphonie no.1 « Poétique »
Allegro moderato Symphonie no.6 « Spirituelle »
Andante sostenuto Symphonie no.6 « Spirituelle »
Andante sostenuto Symphonie no.7 « Chorale »
Le danois Asger Hamerik est un respectable compositeur romantique qui a surtout fait carrière à Baltimore aux États-Unis entre 1871-1898. C’est là qu’il créa la plupart de ses symphonies au Peabody Institute et marqua la vie musicale de cette ville américaine. Élève de ses compatriotes Hartmann et Gade, il fut ensuite influencé par Berlioz qu’il retrouva à Paris. Un voyage à Vienne lui permit de rencontrer un consul américain qui le sollicita pour un poste à Baltimore. Il y restera pendant 27 ans, tout en gardant contact avec son pays d’origine.
Ce créateur cosmopolite est resté attaché aux idées de Beethoven en lui empruntant sans gêne des motifs très reconnaissables. On se demande d’ailleurs si le public de Baltimore ne lui aurait pas dicté en ce sens ses goûts pour la musique germanique. Quoiqu’il en soit, Hamerik resta fidèle à un certain conservatisme, tout en exposant plutôt timidement ses origines nordiques. Il est surtout redevable à Berlioz par une orchestration grandiloquente et par l’utilisation de l’idée fixe, thème récurant qu’il parsème dans ses symphonies. À sa mort, son oeuvre tomba dans l’oubli. On pourrait comprendre qu’à force d’imiter les autres, Hamerik n’a jamais su être tout à fait original. Chez lui, tout de même, on note au sein d’une musique dite sérieuse, un sens de la noblesse et du solennel.
Ses symphonies portent toutes un titre français qui annonce à chacune un thème indicatif, mais à mon avis ne s’y colle pas vraiment. Dans l’ordre de composition: La Poétique, Tragique, Lyrique, Majestueuse, Sérieuse, Spirituelle et finalement une Symphonie Chorale, tout comme l’avait fait Beethoven avec sa Fantaisie Chorale et Neuvième symphonie.
De tout le coffret présenté ici, quelques pièces se démarquent pourtant par une belle inspiration et d’une densité d’écriture représentative du romantisme. Le premier mouvement de la Symphonie no.1 (1879) rappelle le meilleur de Schumann, la superbe 6e Symphonie pour cordes (1897), avec son thème cyclique, est similaire à la Sérénade de Tchaïkovsky et finalement la Symphonie Chorale (1906), très belle oeuvre sur le thème de la résurrection, fait penser à la 2e symphonie de Mahler. Prise de son et interprétation superbe. Thomas Dausgaard à la direction, un grand nom des chefs scandinaves.

Laisser un commentaire