Gade, Niels Wilhelm (1817-1890) Sonates pour Violon. Maria-Elisabeth Lott. Sontraud Speidel.
Sonate no.1 op.6 en la majeur (1842)
Sonate no.2 op.21 en ré mineur (1849)
Sonate no.3 op.59 en si bémol majeur (1885)
Volkstänze, Op. 62 (1886)
Enregistré à Veltesaal, Musikhochschule Karlsruhe en 2017
Ars Produktion. 2021. ARS 38588. 74m.
Appréciation: Superbe*****
Allegro di molto Sonate no.1
Larghetto/Allegro vivace Sonate no.2
Allegro vivace Sonate no.3
Cet album, consacré aux sonates pour violon et piano du compositeur danois, est une pure merveille. L’interprétation est sensible, généreuse en sentiments, enrobée d’une belle acoustique qui restitue la présence des instruments dans un équilibre exemplaire.
La douceur du violon, d’un granulé très fin, est des plus agréable à l’oreille. L’instrument s’épanouit dans une réverbération subtile. Le piano, véritable entité musicale, supporte autant le discours du violon qu’il l’embrasse d’une effusion constante. Les figurations auquelles Gade a accordé au piano sont parfois riches en images impressionnistes. Dès le début de la première sonate, on entre facilement dans cette musique où tout semble coulé de source. Et avouons-le sans ambages, cette musique est remplie d’amour avec un grand A. La partition reste pourtant riche en tout temps malgré son lyrisme parfois appuyé. À l’instar de ses symphonies plutôt convenues, Gade a livré son meilleur dans la musique de chambre, comme en fait foi les nombreux enregistrements de ces trois sonates par exemple.
On ne pourra pas reprocher à Gade d’avoir péché par excès de sentimentalisme. Au milieu des plus célèbres romantiques de son époque, il fait figure d’un grand amoureux de la musique de son temps. Ses sonates viennent s’installer sans peine entre Mendelssohn, Schumann et Brahms. Un album qui attendrit le coeur autant qu’il en révèle le romantisme.
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