Bach, J.S. (1685-1750) Les Partitas pour Clavier. Bernard Roberts.

Partitas nos.1-6 bwv 825-830.
Enregistré à Wyastone, UK en 2000.
Nimbus Records. 2001. NI 5673/4. 124m.
Appréciation: Superbe*****
Les six Partitas pour clavier comptent parmi les oeuvres les plus abouties du grand Sébastien. Écrites à partir de 1726, Bach les publia, à ses frais, à raison d’une partita par année jusqu’en 1731. L’oeuvre complète fut ensuite insérée au Clavierübung, grand cahier d’exercices, auquel l’auteur ajouta par la suite les fameux Concerto Italien et les Variations Goldberg. Les suites ont chacune leur caractère, dictées par leurs tonalités respectives. Les états d’âme les plus variés sont soulignés par une écriture qui rallie autant la science de Bach en pleine maturité, que d’une sensibilité annonçant l’ère de son célèbre fils, Carl Philip Emmanuel (1714-1788).
Partita no.3 en la mineur bwv 827
Partita no.4 en ré majeur bwv 828 (extraits)
Le biographe Forkel écrira en 1802 « …de notre temps, même un jeune artiste peut s’instruire à leur contact, tant ils sont brillants, agréables, expressifs, et toujours nouveaux ». Originalement conçues pour le clavecin, les Partitas demandent à l’interprète un niveau technique très élevé, comme en fait foi les redoutables gigues qui clos la majeure partie des suites. Personnellement, je les préfère au piano car elles bénéficient d’une plus grande palette de nuances. La version du britannique Bernard Roberts (1933-2013) est l’une de mes préférées. Quoique son jeu est un peu sage, il le picote allégrement de beaux trilles qui rappellent le clavecin. La rythmique est un peu raide, mais jamais monotone. De cette base confiante et structurée s’épanouie un toucher d’une belle délicatesse, attentive aux détails. Valorisée par une belle acoustique, la musique de Bach suit son cours sereinement. Cet artiste, qui n’impose rien de sa personne, force le respect.

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