Bach, CPE (1714-1788) Sonates pour Violon. Amandine Beyer. Edna Stern.
3 Sonates wq.76-78.
Sonate h.545 en sol mineur.
Amandine Beyer, violon baroque Pierre Jacquier 1996.
Edna Stern, pianoforte McNulty d’après Walter.
Enregistré au Studio Bohemia, Prague en 2005.
Alpha (Zig-Zag). 2017. Alpha 329. 61m.
Appréciation: Superbe*****
Sonate h.545 en sol mineur (bwv 1020)
Sonate wq.78 Adagio ma non troppo
Sonate wq.76 Allegretto siciliano
Si les sonates pour violon et pianoforte de Bach ne courent pas les rues, elles sont cependant dignes de mention par leur style sensible à mi-chemin entre le baroque et le classicisme. Ces oeuvres sont d’un divertissement agréable, sans plus. Mais quand vous les proposer à des musiciennes de talent comme Amandine Beyer et Edna Stern, là on monte d’un niveau et plus encore! Hyper douées, synchronisées au millième de seconde, elles propulsent ces pièces à l’excellence. C’est particulièrement vif, et en même temps très nuancé et musical. La Sonate H545, autrefois attribuée à JS.Bach pour la flûte, s’émancipe ici avec une vélocité surprenante, de la haute voltige où l’on redécouvre cette pièce sous un nouveau jour. Dans les mouvements lents, Amandine Beyer est d’un raffinement rare, d’une sonorité très fine et sensible. Or, le coeur de ce programme tout Bach se trouve à la Sonate wq.78 en do mineur. Son Adagio ma non troppo, subtilement joué en sourdine par les deux musiciennes, est comme une prémonition de la poésie rêveuse de Schumann. Intériorité, nostalgie. L’Art d’Emmanuel Bach à son meilleur.

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