Bach, J.C. (1735-1782) Concertos pour piano op.1 et op.7 Ingrid Haebler.
6 Concertos op.1 (1763)
6 Concertos op.7 (1770)
Capella Academica Wien (instr.d’époque)
Eduard Melkus, direction.
Enregistré à Vienne entre 1969-1977.
Philips. 1993. 438712-2. 2cds. 2h.28m.
Appréciation: Très Bien****
Concerto op.1 no.6 « God save the King »
Concerto op.7 no.3 en ré majeur
L’autrichienne Ingrid Haebler (1929-2023) fut l’une des premières à jouer ces concertinos sur pianoforte. Sur ce petit hammerklavier, un brin métallique, les notes apparaissent fragiles comme des porcelaines. Ce sont des pièces faciles au charme innocent de l’enfance. Elles pourraient facilement être jouées sur une harpe, tellement elles semblent délicates.
En 1762, Johann Christian Bach arriva à Londres avec un bagage musical plein d’idées nouvelles, fort déjà d’une vingtaine d’opéras italiens! Le Bach de Milan deviendra vite le Bach de Londres. Des confidences de ce dernier au critique musical Charles Burney révèlent que Bach avait, à ce moment, les mains « torturées par les crampes et paralysées à force de tenir la plume ». Son écriture pianistique n’était pas très développée et sa musique pouvait être facilement jouée « par des dames »(sic). Mais qu’importe, pendant près de 20 ans, Bach eu une grande influence sur la vie musicale de Londres, et sur un tout jeune Mozart qui passait par là.
Il y a dans ces concertos une bonne humeur constante, très aristocratique de musique de salon. L’orchestre est réduit à deux parties de violon et basse. Bien que joué sur instruments d’époque, l’ensemble d’Eduard Melkus possède un son un peu vieillot, mais de bon goût. À noter, le dernier mouvement de l’op.1 no.6 qui est nul autre que God save the King traité en variations. Lovely.

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