Mozart (1756-1791) Messe en ut mineur. Collegium Vocale. Philippe Herreweghe.

Messe en ut mineur k.427 et Meistermusik k.477
Christiane Oelze, soprano. Jennifer Larmore, mezzo-soprano.
Scot Weir, ténor. Peter Kooy, basse.
Collegium Vocale. Orchestre Champs Élysées (instr. d’époque)
Enregistré en 1991. Ingénieur: Michel Pierre.
Harmonia Mundi. 1996. HMX 2901393. 60m19s.
Appréciation: Sommet du Parnasse******
Kyrie eleison pour choeur et soprano
Laudamus te pour mezzo
Et Incarnatus est pour soprano
La Messe en ut mineur est un chef-d’oeuvre, l’une des compositions les plus bouleversantes que Mozart a laissées à la postérité. Pendant une grave maladie de sa fiancée Constance Weber, Mozart fit la promesse de composer une messe en retour de sa guérison. L’oeuvre fut commencée en 1782 et achevée, en partie, l’année suivante. Entre temps, il épousa Constance qui était rétablie. Cette messe débute par un Kyrie d’une gravité sans précédent chez Mozart, annonçant le Requiem de 1791. Il y mettra beaucoup de soin en se référant souvent au style baroque des grands Bach et Handel. Et bien sûr, Mozart écrira quelques airs dignes de sa plus belle inspiration, notamment le brillant Laudamus et l’ineffable Et Incarnatus, qui fera dire au musicologue Saint-Foix « comme d’un don céleste qui est fait au monde ».
L’interprétation qu’en fait Herreweghe est l’une des plus estimées des productions à l’ancienne. Le choeur et l’orchestre allégés sont d’un fini soigné exemplaire. Le chef belge a choisi les meilleures voix solistes du moment. Christiane Oelze et Jennifer Larmore, élèvent la partition de Mozart à un niveau de qualité rare. Elles contribuent en grande partie à l’excellence de ce disque essentiel. De la souffrance à la guérison, des ténèbres à la lumière, le ciel nous parle au travers Mozart.
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