Tchaïkovski (1840-1893). Grande Sonate et Les Saisons. Elena Margolina, piano.

Grande Sonate op.37

Les Saisons op.37b

Elena Margolina, piano.

Boris Hait, narrateur.

Enregistré à Kulturzentrum Immanuel,                                                                                 Wuppertal, Allemagne en 2018.

Ars Produktion. 2019. ARS38273. Sonate: 36m43s. Saisons: 49m.49s.

Appréciation: Superbe*****

Nous rejoignons la côte
Où les ondes câlineront nos pieds.
Les étoiles, par une tristesse secrète,
Brillent sur nous. (Juin)

— Alexeï Pletcheiev

Juin (Barcarolle)

C’est l’automne, notre pauvre jardin s’effeuille,
Les feuilles jaunies volent dans le vent…(Octobre)

— Alexis Konstantinovitch Tolstoï

Octobre (Chant d’automne)

Moderato e risoluto de la Grande Sonate op.37

Les Saisons de Tchaïkovski ont été composées entre novembre 1875 et mai 1876 suite à une commande d’un magazine musical à St-Petersbourg. Chaque mois de l’année était publié une pièce du compositeur. Ce sont des miniatures, simples et belles, d’esprit schumannien. Les douze pièces sont tous accompagnées d’un poème de divers auteurs russes. Ils sont récités ici dans leur langue d’origine. On peut retrouver leur traduction sur Wikipedia.

Elena Margolina est née en Ukraine en 1964. Elle est professeur de piano à l’Université de Detmold en Allemagne. En plus de sa carrière internationale, la musicienne donne souvent des masterclasses et est invitée au sein de divers concours de piano comme juge.

Margolina a quelques enregistrements à son actif, dont un superbe disque Schubert qui comprend la sonate d.859 sur le même label Ars Produktion. C’est une musicienne accomplie et sincère que l’on inviterait volontiers chez soi. Sa manière de jouer est honnête, sans maniérisme, au service de la musique avant tout. Elle le goût des couleurs subtiles, des palettes sonores chatoyantes et soyeuses. Le chant est toujours souligné avec une chaleur introspective. Son toucher est celui de la poésie, du rêve qui fait voyager l’esprit. Les Saisons deviennent ainsi un hymne tranquille sur le temps qui passe. Lentement et sûrement ce pèlerinage en terre russe progresse entre les mains d’une interprète idéale.

La Grande Sonate est une impressionnante pièce, robuste et d’allure symphonique. La pianiste en traduit toute la puissance avec éclat. Au coeur de ce romantisme éperdu de Tchaïkovski, elle reste en plein contrôle, sans en exagérer les proportions sonores. Le piano est superbement bien capté dans son acoustique. On apprécie aussi bien ses harmoniques internes que ses fortes envolées qui se dispersent dans la réverbération. Du très, très beau piano.

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