Beethoven, L.V. (1770-1827) Sonates op.30 pour violon et piano. Andrew Wan. Charles Richard-Hamelin.
Sonates op.30 no.1-2-3
Andrew Wan, violon Bergonzi 1744
Charles Richard-Hamelin, piano Steinway & Sons.
Enregistré à l’Église St-Augustin de Mirabel en 2018.
Analekta. 2018. AN 2 8794. 67m.
Appréciation: Sommet du Parnasse******
Adagio molto espressivo de la sonate op.30 no.1
Scherzo de la sonate op.30 no.2
Allegro vivace de la sonate op.30 no.3
Avant même de découvrir le disque, je savais déjà que c’était la paire idéale pour interpréter les sonates pour violon de Beethoven, dont c’est ici le premier volume. Pour débuter ce projet, les trois sonates op.30 composées en 1802. Encore très inspirées par Haydn et Mozart, ces oeuvres esquissent un visage plutôt serein de Beethoven. Elles sont d’une beauté charmante, vivantes et primesautières. Les grandes pages pour cette formation de chambre apparaîtront un peu plus tard…
Mais la présence d’Andrew Wan et Charles Richard-Hamelin est d’une telle évidence, que cette musique, qui paraît encore bien jeune, se révèle dans toute sa splendeur. Sous d’autres mains, cela tombe souvent dans la banalité.
Heureusement d’Andrew Wan est un musicien exceptionnel. D’une présence indiscutable, le violoniste produit une sonorité d’une beauté enivrante. Il est une révélation de tous les instants. Chacune de ses interventions est prodigieuse, musicale, parfaite. Le concertmaster de l’OSM est enfin mis en pleine lumière. On connaissait déjà son talent, maintenant on l’entend pour vrai.
Charles Richard-Hamelin, c’est la somptuosité de phrasés amples, mesurés à grands traits, d’une puissance tranquille, impériale. Son Beethoven est aussi réussi et convaincant que son Chopin, qui lui a donné une reconnaissance internationale.
Les deux artistes sont en fusion continuelle. Le duo bénéficie d’une prise de son exemplaire, parfaitement équilibrée. On a déjà hâte d’entendre le Printemps et la Kreutzer! Bonté divine que c’est beau…
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