6 quatuors avec flûte.
Gabriele Formenti, flûte Tardino à six clés d’après Grenser, 1763.
Maurizio Schiavo, violon Pistoni d’après Guarneri, 1735.
Mauro Righini, alto Zanoli, Vérone, 1749.
Antonio Papetti, violoncelle anonyme français, début 19e siècle.
Enregistré à Bartok Studio, Bernareggio, Italie en 2017.
Brilliant Classics. 2018. 95399. 68m.41s. Appréciation: Très Bien****
Allegro con variazioni du quatuor no.3
Allegro espressivo du quatuor no.4
Andante graziozo du quatuor no.4
Pourquoi parler de ce disque modeste et sans prétention? Peut-être par ce que c’est tout simplement ravissant. Ces quatuors s’écoutent par coeur. Il y a ceux de Mozart qui sont de petits chefs-d’oeuvre. Ceux de Campagnoli, écrits fin 18e siècle, sont faits dans le même moule. Les formules galantes de cette musique souriante ne servent qu’à embellir le temps qui passe. C’est aussi pour le plaisir d’entendre le son velouté de la flûte traversière accompagné sagement par un trio à cordes. J’ai toujours aimé cette rondeur délicate du traverso, que je préfère au métallique de la flûte moderne. Bien entendu, ce répertoire ancien convient beaucoup mieux à l’instrument de bois.
L’interprétation est savoureuse. Les chambristes italiens offrent une belle prestation, simple et détaillée. Les sonorités champêtres des instruments sont bien captées. Campagnoli revit l’espace d’un instant. Et on se remet à rêver à ce monde révolu et sans souci. C’est l’un des mystères de la musique qui fait voyager sans se déplacer, qu’importe quelle soit modeste ou grande.