Archive for the Ravel Category

Camino. Sean Shibe, guitare.

Posted in Mompou, Ravel, Satie with tags on 11 septembre 2021 by René François Auclair

PTC5186870

Anonymous; Díaz, Alirio; Falla, Manuel de; José, Antonio; Mompou, Federico; Poulenc, Francis; Ravel, Maurice; Satie, Erik.

Guitare Michael Gee, 2020.

Enregistré à Crichton Church, Écosse en 2020.

Pentatone. 2021. PTC5186870. 56m.20s.

Appréciation: Sommet du Parnasse******

Gymnopédie et Gnossiennes de Satie

Pavane pour une infante défunte de Ravel

Suite Compostelana de Mompou (extrait)

Album post-pandémique, ce magnifique disque a pris naissance dans la solitude imposée par les circonstances de l’année 2020. Le guitariste écossais a puisé dans l’introspection pour nous livrer une merveille sonore et poétique, autant inspirée par l’impressionnisme français que par la musique espagnole début 20e siècle.

Éric Satie, Poulenc et Ravel sont mis en parallèle avec la musique hispanique de Falla et de Frederico Mompou (1893-1987). Ce dernier fait figure d’une véritable révélation, compositeur d’une grande richesse d’inspiration, que l’on découvre ici pour la première fois. Plusieurs pièces lui sont d’ailleurs consacrées.

Sean Shibe, qui signe sa première collaboration avec le label Pentatone, a créé de son instrument les sons les plus délicats et voluptueux qui soient, parfois d’une matière presque liquide. Baignée de lumière, ou tamisée d’un voile subtil, la musique nous enveloppe, puis s’installe au-dedans. Par la mélancolie et l’envoûtement, Sean Shibe fait sensation. Il nous fait découvrir un havre de paix intérieur que rien ne vient perturber.

The Classical Elements. Albert Tiu, piano.

Posted in De Falla, Debussy, Liszt, Ravel on 26 août 2017 by René François Auclair

91IOZbxolIL._SL1500_Oeuvres de Debussy, Berio, Lizst, Ibert, Falla, Messiaen, Ravel, Rachmaninov, Scriabin…

Albert Tiu, piano Hamburg Steinway D.

Enregistré à Concert Hall Conservatory, Singapore en 2015. Centaur. 2016. CRC 3503. 79m.45s.

Appréciation: Superbe*****

 

Waldesrauschen (murmures de la fôret) de Franz Lizst

Le Vent dans les Plaines de Claude Debussy

Jeux d’eau de Maurice Ravel

Danza ritual del Fuego de Manuel de Falla

La Terre, Air, Eau et le Feu sont présentés dans ce programme fort bien pensé et conçu par le pianiste philippin Albert Tiu. Les quatre tableaux sont répartis en cinq courtes pièces, tous inspirées par l’impressionnisme, dont Debussy en est le noyau créatif le plus important.

Le disque nous fait découvrir toute l’étendue expressive du piano et ses capacités à traduire les sensations, les couleurs et les mouvements de la nature. La curiosité suscitée par la liste des compositeurs proposés, et la manière dont chacun interprète les éléments à sa façon, permettent une écoute toujours attentive. Les bruits et les impressions de la nature ont un effet captivant sur l’esprit, et cet enregistrement réussi à nous y plonger totalement.

Le piano est particulièrement beau, équilibré dans une prise de son exemplaire. La virtuosité contrôlée de Albert Tiu se tient à distance de tout effet superficiel ou grossier. Les doigtés particulièrement volatiles du musicien font des merveilles. C’est le genre de disque où l’on doit prendre son temps, s’arrêter pour rêver, divaguer, et profiter des bienfaits qu’il procure. La nature est transfigurée par la musique.

 

 

Dutoit-Montréal. Charles Dutoit. Orchestre Symphonique de Montréal.

Posted in Berlioz, Holst, Ravel, Stravinsky on 20 mars 2016 by René François Auclair

1858594-gfOeuvres de Alven, Bartok, Berlioz, Bizet, Chabrier, Chausson.

Debussy, Dukas, Dvorak, Enescu, Falla, Fauré, Franck, Glazunov.

Gounod, Holst, Ibert, d’Indy, Liszt, Mendelssohn, Mussorgsky, Offenbach.

Orff, Piazzolla, Ravel, Respighi, Rimsky-Korsakov, Saint-Saëns, Satie, Suppé.

Stravinsky, Tchaikovsky, Théoderakis, Thomas.

Enregistré entre 1980-2000 à l’Eglise St-Eustache, P.Q.

Decca. 2016. 4789466. Coffret 35 cds.

Appréciation: Sommet du Parnasse ******

Lever du jour tiré de Daphnis et Chloé de Ravel

Un bal tiré de la Symphonie Fantastique de Berlioz

Fête populaire tiré de Petrouchka de Stravinsky

Jupiter tiré des Planètes de Gustav Holst

Tout a été dit sur Charles Dutoit (n.1936) et l’Orchestre Symphonique de Montréal. Les débuts, la consécration, et la fin abrupte d’une relation qui a duré près de 30 ans. Et puis, le retour inattendu en février 2016 dans la Maison Symphonique dont il rêvait depuis si longtemps. Deux concerts plus tard, on se souvient encore de ce baiser sur le front de Martha Argerich, signe affectueux que l’on a put traduire comme la réconciliation finale avec les musiciens et le public qui l’a toujours adulé.

La consécration est advenue lorsque Decca/London s’est intéressé à l’OSM, en quête d’un orchestre « au son français ». Dutoit fut mis sous contrat, lui qui déjà était reconnu pour la qualité de sa direction. Seul problème, la piètre acoustique de la Place des Arts ne convenait pas du tout aux exigences de Decca. En 1980, il fut choisi l’Église de St-Eustache en banlieue de Montréal. Pour la soixantaine d’enregistrements qui furent produit à cet endroit magnifique, les rues durent être fermées autour pour éviter tout bruit inutile…

De ce travail colossal qu’a accompli l’OSM, Decca a puisé 35 disques, tous enveloppés avec soin et classés par ordre chronologique. Les pochettes sont ornées des images originales. Au programme, beaucoup de compositeurs français bien entendu. Une large part à Ravel, Debussy, Bizet, Berlioz, Saint-Saëns, Fauré…et quelques hispaniques. Un peu de Tchaïkovsky, Mendelssohn, et Stravinsky…De quoi plaire à tout mélomane, puisque ces disques sont demeurés presque tous des références. On se souvient de Dutoit pour sa battue élégante, ce regard un peu hautain et aristocrate, mais dont l’approbation et la satisfaction se ressent à chaque mesure. C’est la grande classe d’un chef qui a su relever l’OSM de ses cendres. Indispensable.

 

 

 

Rachmaninov. Haydn. Ravel. Alain Lefèvre, piano.

Posted in Ravel with tags on 13 novembre 2015 by René François Auclair

51nFlmVgVrLRachmaninov (1873-1943) Sonate op.36.

Haydn (1732-1809) Sonate Hob.16 no.23.

Ravel (1875-1937) La Valse.

Enregistré à l’Église St-Benoît Mirabel, Québec. Juillet 2014.

Analekta. 2015. AN2 9296. 53m.21s.

Appréciation: Sommet du Parnasse ******

La Valse de Maurice Ravel

Trois pièces. Trois couleurs différentes qui soulignent également les périodes d’une journée. Rachmaninov op.36 est peint de confidences néo-romantiques bleutées de jazz. Mais aussi en agitation nocturne urbaine et bruyante. Lefèvre s’y livre dans des épanchements symphoniques amples et renversants…

Haydn Hob.16 no.23, en blancheur du matin, traitée sobrement, dépouillée, mais dont la clarté du discours émeut et ravit…

Le disque culmine avec La Valse de Ravel, au crépuscule de couleurs flamboyantes, rouge-orangées, puis cramoisies, véritable apothéose sur fond de guerre démente, sanglante. L’artiste s’y investi peu à peu, laissant détacher au début les voix en apesanteur. Et puis, ce « tourbillon fantastique et fatal » nous emporte. Cette valse n’a plus rien de léger et nous fait perdre soudainement la raison. Elle se termine par un « cluster » démesuré, fou de rage…grandiloquente démonstration d’un pianiste qui a tout donné. La plus extraordinaire version piano jusqu’à ce jour. Prise de son irréprochable.