Archive for the Bach CPE Category

Bach, CPE (1714-1788) Les Ultimes Souffrances du Sauveur. La Petite Bande. Sigiswald Kuijken.

Posted in Bach CPE with tags on 21 novembre 2025 by René François Auclair

Die Letzen Leiden des Erlösers (1770).

Barbara Schlick et Greta de Reyghere, sopranos.

Catherine Patriasz, alto.

Christophe Prégardien, ténor. Max van Egmond, basse.

Collegium Vocale Gent. La Petite Bande.

Enregistré à Doopsgezinde Gemeende en 1986.

Harmonia Mundi. 1990. 77042-2-RG. 2 cds. 120m.

Appréciation: Sommet du Parnasse******

Récitatif et Choeur d’entrée

Duetto/Soprani Muster der Geduld (extrait)

Choral Heiliger Schöpfer et Coro Lasset uns aufsehen 

Coro Preiset ihn! (extrait)

L’oeuvre vocale de CPE Bach n’a pas eu autant de popularité que celle de JS Bach ou Handel par exemple. Mis à part son brillant Magnificat, le reste de son oeuvre dédié au sacré demeure moins connu. Bien entendu, Les Ultimes Souffrances du Sauveur, n’est certes pas un titre pour attirer les foules. Mais je crois que c’est son chef-d’oeuvre le plus personnel, tous genres confondus. Il se rapproche le plus de l’Esprit de la grande Passion St-Matthieu de son paternel. Quatre décennies séparent les deux oeuvres. Tandis que Jean-Sébastien demeure le maître de la polyphonie, Carl Philipp est devenu le maître de la sensibilité. Sa musique laisse tomber les grandes architectures au profit de formes moins complexes pour se concentrer avant tout sur l’affect.

Les textes, écrits par la poète Anna Louisa Karsch (1722-1791) suivent les dernières heures du Christ en décrivant surtout les pensées et les sentiments des différents témoins de la Passion. Bach a trouvé ici le terroir idéal pour émanciper sa musique si particulière. Des ténèbres à la lumière, une oeuvre saisissante servie par des interprètes inoubliables. Sommet de l’empfindsamkeit.

Bach, CPE (1714-1788) Magnificat. L’Arpa Festante. Fritz Näf.

Posted in Bach CPE on 20 novembre 2025 by René François Auclair

Magnificat (1749)

Cantate de Noël Die Himmel (1773)

Monika Mauch, soprano. Matthias Rexroth, alto.

Hans Jörg Mammel, ténor. Gotthold Schwarz, basse.

Enregistré à Église Réformée Arlesheim en 2008.

Carus. 2008. 83.412. 62m.37s.

Appréciation: Superbe*****

Quia respexit pour soprano

Et misericordia (solo et choeur)

Suscepit Israel pour alto

Emmanuel Bach considérait cette oeuvre comme l’une de ses meilleures. En 1786, à l’occasion d’un concert bénéfice à Hambourg, il la dirigea à nouveau. Les raisons de sa composition en 1749 demeurent un peu vague, mais on croit qu’elle a servi à postuler comme Cantor de Leipzig dans le but de remplacer son père. Ce ne fut pas le cas, car Bach demeura à la cour de Berlin jusqu’en 1767, mais remplaça finalement son parrain, le grand Telemann à Hambourg. Le Magnificat est une oeuvre brillante, une grande composition qui requière de très bons solistes et un choeur imposant. Comme extraits, j’ai choisi les airs les plus expressifs. Emmanuel Bach, à 35 ans, était déjà au sommet de son art, celui d’émouvoir et de tirer quelques larmes au passage. La soprano Monika Mauch est magnifique.

Bach, CPE (1714-1788) Quartets pour flûte, alto, violoncelle et pianoforte.

Posted in Bach CPE on 19 novembre 2025 by René François Auclair

Quartet wq.93 en la mineur.

Quartet wq.94 en ré majeur.

Quartet wq.95 en sol majeur.

Fantasie wq.59 no.6 pour pianoforte.

Nicholas McGegan, flûte traversière George Astor, c.1790.

Catherine Mackintosh, violon alto Thompson c.1750.

Anthony Pleeth, violoncelle Rubio d’après Gagliano.

Christopher Hogwood, pianoforte Heilmann c.1770.

Enregistré à Bethersden, Kent en 1976.

Oiseau-Lyre/Decca. 1979. (même album que les Symphonies)

Appréciation: Superbe*****

Quartet wq.95 en sol majeur

Quartet wq.93 Andantino

Quartet wq.94 Allegretto

Christopher Hogwood et son équipe de baroqueux de Londres ont piqué au vif notre curiosité en présentant ces oeuvres à la fin des années 70. Ces Quartets hybrides et inclassables sont tout à fait typiques du génie original du Bach de Hambourg. Emmanuel, dont la seule influence provenait de son père, a forgé à lui tout seul son style particulier. Il est demeuré au nord de l’Allemagne, très loin des galanteries italiennes qui faisaient fureur à l’époque. Ces Quartets, écrits à la fin de sa vie, sont de petites friandises pleine de surprises, auxquelles le vieux maître a ajouté quelques pointes d’amertume, bien sûr. Style sensible oblige!

Bach, CPE (1714-1788) Sonates pour Viole de gambe. Paolo Pandolfo.

Posted in Bach CPE on 19 novembre 2025 by René François Auclair

Sonate wq.136 en do majeur.

Sonate wq.137 en ré majeur.

Trio pour viole et clavecin obligé wq.88

Paolo Pandolfo, viole de gambe. Rinaldo Alessandrini, clavecin.

Enregistré à Rocca Sinibalda Rieti, Italie en 1989.

Tactus. 2007. TC 710201. 67m.18s.

Appréciation: Superbe*****

Sonate wq.137 Adagio ma non tanto

Sonate wq.137 Allegro di molto

Sonate wq.136 Andante

Écrites à Berlin vers 1750, les sonates pour viole de gambe se distinguent par leurs traits virtuoses et expressifs et s’éloignent considérablement des maîtres français Marin Marais ou François Couperin. Le jeu tout feu tout flamme de l’italien Paolo Pandolfo est irrésistible, plein d’entrain ou d’un lyrisme d’une grande tendresse. La musique d’Emmanuel Bach, illustre fils du grand Sebastian, éclatée et originale accroche autant l’oreille que le coeur et met en vedette un frêle instrument qui était pratiquement relégué aux oubliettes. Les figures imposées en grandes intervalles de l’Allegro di molto wq.137 sont particulièrement jouissives. Pandolfo en fait une bouchée! Il est extraordinaire.