Die Letzen Leiden des Erlösers (1770).
Barbara Schlick et Greta de Reyghere, sopranos.
Catherine Patriasz, alto.
Christophe Prégardien, ténor. Max van Egmond, basse.
Collegium Vocale Gent. La Petite Bande.
Enregistré à Doopsgezinde Gemeende en 1986.
Harmonia Mundi. 1990. 77042-2-RG. 2 cds. 120m.
Appréciation: Sommet du Parnasse******
Récitatif et Choeur d’entrée
Duetto/Soprani Muster der Geduld (extrait)
Choral Heiliger Schöpfer et Coro Lasset uns aufsehen
Coro Preiset ihn! (extrait)
L’oeuvre vocale de CPE Bach n’a pas eu autant de popularité que celle de JS Bach ou Handel par exemple. Mis à part son brillant Magnificat, le reste de son oeuvre dédié au sacré demeure moins connu. Bien entendu, Les Ultimes Souffrances du Sauveur, n’est certes pas un titre pour attirer les foules. Mais je crois que c’est son chef-d’oeuvre le plus personnel, tous genres confondus. Il se rapproche le plus de l’Esprit de la grande Passion St-Matthieu de son paternel. Quatre décennies séparent les deux oeuvres. Tandis que Jean-Sébastien demeure le maître de la polyphonie, Carl Philipp est devenu le maître de la sensibilité. Sa musique laisse tomber les grandes architectures au profit de formes moins complexes pour se concentrer avant tout sur l’affect.
Les textes, écrits par la poète Anna Louisa Karsch (1722-1791) suivent les dernières heures du Christ en décrivant surtout les pensées et les sentiments des différents témoins de la Passion. Bach a trouvé ici le terroir idéal pour émanciper sa musique si particulière. Des ténèbres à la lumière, une oeuvre saisissante servie par des interprètes inoubliables. Sommet de l’empfindsamkeit.




