Archive for the Chopin Category

Chopin (1810-1849) Maurizio Pollini.

Posted in Chopin on 2 février 2019 by René François Auclair

81ac06QQpHL._SL1200_Deux nocturnes op.55. Trois mazurkas op.56

Berceuse op.57. Sonate op. 58

Enregistré à Herkulesaal, Munich en 2018.

DG. 2019. 483 6475. 53m.32s.

Appréciation: Sommet du Parnasse******

 

Nocturne op.55 no.1

Mazurka op.56 no.1

Berceuse op.57

Comme son disque précédent consacré à Chopin, Maurizio Pollini a choisi des pièces composées dans la même période. Les opus 55 à 58 ont été créés entre 1843 et 1844. Ce sont des oeuvres de maturité. La musique est riche, expressive dans la complexité, comme dans la simplicité. Chopin est d’une inépuisable créativité.

Pollini (n.1942) est en contrôle absolu, jamais agressif, martelant ou assommant. Le chant est toujours souligné de manière majestueuse. C’est du grand piano, complètement satisfaisant, contemplatif, miroitant d’éclats lumineux d’impressionnisme qui annonce Debussy. La Berceuse est un moment de grâce unique. On entend la voix de Pollini, fredonnant avec Chopin. C’est le chant d’un vieux sage. On écoute, on se sent réconforté. On apprend des choses tranquilles. Un disque splendide, magnifié d’une prise de son généreuse. Tout le piano est là, toutes les couleurs et les nuances. Disque de chevet.

Chopin (1810-1849) David Fray.

Posted in Chopin with tags on 16 mars 2017 by René François Auclair

710STPoex9L._SL1200_Noctures, mazurkas, polonaise, impromptu et valse.

Enregistré en sept.2016 à Église Notre Dame du Liban, Paris.

Erato. 2017. 0190295896478. 68m.30s.

Appréciation: Sommet du Parnasse******

 

Impromptu op.51 no.3

Valse op.69 no.1

David Fray (n.1981) a probablement commenté la plus juste description qui soit de la musique de Chopin. Le bref vidéo de promotion qui coïncidait avec la sortie du disque, très bien monté et filmé, nous montre le jeune pianiste tentant de nous expliquer ce que veut dire Chopin pour lui.

L’éphémère, la fragilité, l‘imprévu et l’inspiration du moment que décrit et transmet le pianiste, nous transporte dans un monde impalpable d’une rare poésie. Chopin est une île. Et David Fray est un poète. Un album de rêve.

Charles Richard-Hamelin. Live. Beethoven-Enescu-Chopin.

Posted in Beethoven, Chopin, Enescu on 3 septembre 2016 by René François Auclair

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Beethoven: Rondos op.51 no.1 et 2

G.Enescu (1881-1955): Suite no.2 op.10

Chopin: Ballade op.47. Nocturne op.55 no.2

Introduction et rondo op. 16 et Polonaise op.53.

Enregistré en public en mai 2016 au Palais Montcalm, Québec.

Analekta. 2016. AN2 9129. 69m.23 s. Appréciation: Superbe*****

Toccata de la Suite no.2 d’Enescu

Polonaise op.53 Héroïque de Chopin.

Il a raflé avec panache la deuxième place et a reçu le prix Krystian Zimerman au Concours Chopin d’octobre 2015. Du jamais vu pour un artiste canadien. On évalue encore mal tout ce que cela a représenté pour le pianiste de travail ardu, de stress, et sûrement d’insomnies…pour en arriver là. Sur ce sommet d’un Olympe très difficile d’accès, Charles Richard-Hamelin a réussi l’impossible.

Après la consécration, c’est maintenant la libération vers un répertoire presque infini pour le musicien. Suite à l’immersion totale dans Chopin, la petite incursion dans Beethoven est rafraîchissante. Les rondos sont très mozartiens de style. Légers et fébriles, mais pas du tout dénués d’intérêt. Ces envolées très fluides et parfaitement maîtrisées semblent naître d’un langage propre au pianiste. Une signature que l’on voit déjà très personnel. Lyrisme voluptueux, très fin dans les détails, satisfaisant et convaincant.

La Suite d’Enescu est une une révélation. En fait, c’est la pièce maîtresse du disque. Faite de cloches et de tintamarres réjouissants, la musique exploite toute la largeur du piano. Hamelin s’amuse à faire résonner tout cela avec splendeur. Le plaisir qu’il y met est d’une ampleur irrésistible. Le Chopin est un choix qui va de soit dans le programme. Un Chopin de haute qualité. De la musique en grandes vagues, mais toujours contrôlées, d’où la mélodie reste chantante…On comprend pourquoi le jury de Varsovie a adoré!

Quand C.R.H. s’assoie au piano, le mélomane comme le néophyte, peut s’installer confortablement dans le fauteuil. Lorsque les mains se posent sur la musique, une chaleur indéfinissable s’y ressent dès le premières notes. (Le répertoire hispanique serait à explorer sans hésitation!). Ces mains un peu rondes et menues créent pourtant un monde rassurant, fait de plans sonores puissants. C’est l’univers de Charles Richard-Hamelin. Mais qui a gagné le premier prix déjà…? On l’a oublié! (Soulignons la captation du live par l’équipe Musicom…irréprochable).

Chopin, Frédéric (1810-1849) Les Valses. Claudio Arrau.

Posted in Chopin with tags on 7 octobre 2014 by René François Auclair

4129T3E11FL14 valses de Chopin.

Enregistré en mars 1979 à La Chaux-de-Fonds, Suisse.

Disque tiré de « 3 Classic Albums » Claudio Arrau.

Deux autres disques: Variations Diabelli de Beethoven (1985)

et Concertos de Liszt avec Colin Davis (1979).

Decca (Philips). 2014. 4786705. 59m.32s.

Appréciation: Sommet du Parnasse ******

Valse op.34 no.1 en lab majeur

Valse op.64 no.3 en lab majeur

Valse op.69 no.2 en si mineur

La défunte maison Philips est reconnue pour ses enregistrements de qualité supérieure. Decca a heureusement réédité ces trésors pour notre plus grand bonheur. Ici, un classique éternel. Arrau (1903-1991) et Chopin réunit dans les valses que nous réécoutons toujours, comme pour revenir à la source des choses.

À 76 ans le pianiste chilien « aux doigts de velours » n’a absolument rien perdu de son toucher délicat, et de son sens de la musicalité. Mais lorsqu’on revisite ces vieux pianistes, on tombe parfois des nues, habitués comme nous le sommes à des valses endiablées et délirantes, rendues inévitablement plus véloces par de nouveaux virtuoses qui veulent leur place au soleil.

À défaut d’être spectaculaires, les lectures d’Arrau sont respectueuses, évitant la virtuosité gratuite et les emportements excessifs. Tout est équilibré, dépouillé. Cette façon de faire nous permet d’entrer en intimité avec le compositeur. Ces danses, sur une pointe légère de pas furtifs, sont celles de l’âme. À ce moment, la musique vient nous rejoindre dans ce que nous avons de plus vulnérable. Une grande leçon de piano.