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Stanford, C.V. (1852-1924) Les Symphonies. Ulster Orchestra. Vernon Handley.

Posted in Stanford on 25 mars 2018 by René François Auclair

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Ulster Orchestra. Vernon Handley.

Enregistré à Ulster Hall, Belfast entre 1986-1991

Chandos. 1994. Chan 9279-82. 4 cds.

Appréciation: Superbe*****

 

Adagio espressivo Love and Death de la 6e symphonie

Finale de la 3e symphonie Irish 

L’œuvre symphonique de Sir Charles Villiers Stanford a été complètement oubliée pendant plusieurs décennies. Ce n’est qu’en 1986 que Chandos a entrepris d’enregistrer l’ensemble des sept. Ces œuvres écrites entre 1876 et 1911, sont toutes imprégnées d’un certain classicisme, tant par la forme que par leur contenu. D’origine irlandaise, Stanford a cependant inclus dans ces symphonies des motifs typiques de son pays.

D’ailleurs, sa troisième symphonie Irish, eut un succès retentissant à son époque. Composée en 1887, elle fut souvent interprétée par les plus grands chefs. Même Gustav Malher en dirigea deux exécutions avec le New York Philharmonique en 1910! Alors que la musique de cette période subissait de grands bouleversements harmoniques, le conservatisme de Stanford a de quoi étonner. Ses thèmes nobles et chantants sont plaisants à entendre. Ils peuvent évoquer de grands paysages bucoliques de la campagne anglaise. En cela, il rejoint d’une certaine façon l’esprit de Robert Schumann par la description des états d’âme devant une nature idyllique.

D’une écriture raffinée, sa musique est souvent construite autour d’un sujet poétique central (poèmes de Milton) ou à la mémoire d’un personnage du milieu artistique (le peintre G.F.Watts.) Ses deux premières symphonies contiennent plusieurs éléments se référant à Beethoven et Brahms. Mais à partir de la troisième et jusqu’à sa dernière, il semble que Stanford n’a pas vraiment évolué musicalement. En fait sa septième symphonie écrite en 1911 est la moins mémorable.

Malgré tout, grâce à l’interprétation inspirée du Ulster Orchestra, l’œuvre de Stanford reprend vie. Vernon Handley a réussi a redonné un souffle nouveau à ce compositeur qui mérite toute notre attention. La prise de son des ingénieurs Chandos, réputée par sa qualité légendaire, est superbe d’équilibre, large et profonde et rend admirablement bien la musique suave et chaleureuse de Stanford.