Archive for the Berlioz Category

Dutoit-Montréal. Charles Dutoit. Orchestre Symphonique de Montréal.

Posted in Berlioz, Holst, Ravel, Stravinsky on 20 mars 2016 by René François Auclair

1858594-gfOeuvres de Alven, Bartok, Berlioz, Bizet, Chabrier, Chausson.

Debussy, Dukas, Dvorak, Enescu, Falla, Fauré, Franck, Glazunov.

Gounod, Holst, Ibert, d’Indy, Liszt, Mendelssohn, Mussorgsky, Offenbach.

Orff, Piazzolla, Ravel, Respighi, Rimsky-Korsakov, Saint-Saëns, Satie, Suppé.

Stravinsky, Tchaikovsky, Théoderakis, Thomas.

Enregistré entre 1980-2000 à l’Eglise St-Eustache, P.Q.

Decca. 2016. 4789466. Coffret 35 cds.

Appréciation: Sommet du Parnasse ******

Lever du jour tiré de Daphnis et Chloé de Ravel

Un bal tiré de la Symphonie Fantastique de Berlioz

Fête populaire tiré de Petrouchka de Stravinsky

Jupiter tiré des Planètes de Gustav Holst

Tout a été dit sur Charles Dutoit (n.1936) et l’Orchestre Symphonique de Montréal. Les débuts, la consécration, et la fin abrupte d’une relation qui a duré près de 30 ans. Et puis, le retour inattendu en février 2016 dans la Maison Symphonique dont il rêvait depuis si longtemps. Deux concerts plus tard, on se souvient encore de ce baiser sur le front de Martha Argerich, signe affectueux que l’on a put traduire comme la réconciliation finale avec les musiciens et le public qui l’a toujours adulé.

La consécration est advenue lorsque Decca/London s’est intéressé à l’OSM, en quête d’un orchestre « au son français ». Dutoit fut mis sous contrat, lui qui déjà était reconnu pour la qualité de sa direction. Seul problème, la piètre acoustique de la Place des Arts ne convenait pas du tout aux exigences de Decca. En 1980, il fut choisi l’Église de St-Eustache en banlieue de Montréal. Pour la soixantaine d’enregistrements qui furent produit à cet endroit magnifique, les rues durent être fermées autour pour éviter tout bruit inutile…

De ce travail colossal qu’a accompli l’OSM, Decca a puisé 35 disques, tous enveloppés avec soin et classés par ordre chronologique. Les pochettes sont ornées des images originales. Au programme, beaucoup de compositeurs français bien entendu. Une large part à Ravel, Debussy, Bizet, Berlioz, Saint-Saëns, Fauré…et quelques hispaniques. Un peu de Tchaïkovsky, Mendelssohn, et Stravinsky…De quoi plaire à tout mélomane, puisque ces disques sont demeurés presque tous des références. On se souvient de Dutoit pour sa battue élégante, ce regard un peu hautain et aristocrate, mais dont l’approbation et la satisfaction se ressent à chaque mesure. C’est la grande classe d’un chef qui a su relever l’OSM de ses cendres. Indispensable.

 

 

 

Berlioz, Hector (1803-1869) Symphonie Fantastique op.14. Orchestre de la Francophonie.

Posted in Berlioz on 30 juin 2014 by René François Auclair

51kdo7oSnxL__SL500_AA280_Symphonie Fantastique op.14

Orchestre de la Francophonie

Jean-Philippe Tremblay, direction.

Enregistré en juillet 2011 à l’Université McGill, Montréal.

Analekta. 2012. An29998. 53m.42s.

 

Appréciation: Très Bien ****

Un Bal (valse-allegro non troppo)

 

Composée en seulement deux mois, par un jeune Berlioz inspiré de 27 ans, cette symphonie dite « fantastique » est l’une des plus connues du répertoire. Cet Épisode de la Vie d’un Artiste, fit sensation auprès d’un public qui venait de perdre récemment le grand Beethoven. Berlioz a développé cette musique à programme, dans une œuvre très personnelle et audacieuse. On y suit le musicien dans sa passion pour une femme qu’il n’a pourtant aperçu que de loin. L’image de cet amour l’obsédera  sans cesse par une « idée fixe » qui reviendra tout au long de l’œuvre. Entre rêve et passion, le protagoniste en proie à de fortes hallucinations, sombrera dans la folie, et il assistera à ses propres funérailles autour de personnages grotesques et diaboliques…Bien entendu, en 1830, l’œuvre fit scandale!

Cette symphonie est l’une des plus enregistrées au disque. Soulignons la réussite exceptionnelle de Charles Dutoit et l’OSM sur Decca, qui demeure une référence pour plusieurs mélomanes. Jean-Philippe Tremblay, jeune chef à la tête de cette académie de musiciens canadiens, se présente donc à la ligne de départ avec un préjugé…défavorable. Pourtant, à l’écoute de cet ensemble, quand même bien fourni de près de 80 musiciens, on a beau tenté de chercher les faiblesses…il n’y en a pratiquement pas!

Tremblay apporte à l’orchestre de belles lignes sinueuses, réussissant à créer des atmosphères de rêveries indolentes, qui collent très bien au descriptif du texte. Les tensions sont comme relâchées, dessinant de voluptueuses courbes à la mélodie de l’idée fixe. L’orchestre répond bien aux demandes du chef, et on a droit à une scène de bal des plus réussies, très lyrique. La Scène aux Champs est faite de volutes enivrantes d’une belle poésie. On en apprécie toutes les images qui s’en échappent.

Soulignons le bel espace sonore qu’habite l’orchestre. Les instruments sont bien détachés, mais quelques réserves sont notées aux violons, parfois sursaturés dans les hautes fréquences. Tout de même, l’Orchestre de la Francophonie et leur chef, impressionnent par leurs efforts et la qualité qui en résulte. Une belle réussite.