Archive for the Poulenc Category

Mélancolies. Franck. Dutilleux. Poulenc. Julien Leblanc, piano.

Posted in Poulenc on 25 janvier 2016 by René François Auclair

album-artCésar Frank (1822-1890) Prélude, Choral et Fugue.

Henri Dutilleux (1916-2013) Sonate pour piano.

Francis Poulenc (1899-1963) Mélancolie et Improvisations.

Enregistré à Mount Allison University, N.B. en juillet 2015.

Leaf Music. 2015. LM209. 76m.28s.

Appréciation: Superbe*****

Francis Poulenc:

Mélancolies

Improvisation VII en do

Hommage à Edith Piaf

Le pianiste acadien présente trois compositeurs français dont il semble particulièrement apprécié le répertoire. Autour de César Franck très austère, d’une gravité funèbre, et d’Henri Dutilleux, en modernité audacieuse, Julien Leblanc s’épanche honorablement dans ces pièces parfois très lourdes à porter et à exécuter. Le brio qu’il fait preuve s’entend à chaque détour, très analytique dans ses phrasés, éblouissant d’une technique qui le met dans une classe à part.

Mais c’est vers Poulenc que notre cœur se tourne…Les Improvisations sont de courtes pièces de caractères, variées, ravissantes et sensuelles, à un siècle de Schubert, Chopin et Schumann. C’est que Poulenc a puisé un peu partout dans le passé pour proposer du neuf. Et cela fait un bien énorme à nos oreilles saturées d’un 19e siècle de tradition romantique qui a longtemps sur-dominé la scène du piano.

Musique élégante, près de la mélodie parisienne, de ses bars enfumés, des gens qui y vivent et qui s’échangent des milliers d’idées, elle est nouvelle dans le sens qu’elle nous ressemble beaucoup. Comme ces fantômes du passé, nous aimons encore la mélancolie et le vague à l’âme. Mais aussi le burlesque, le rire et le plaisir de se faire raconter de belles histoires. Et Julien Leblanc le fait si bien. Son jeu est toujours juste, tracé avec soin, aux couleurs chaleureuses. De l’excellent piano. Pour l’amour de Poulenc avant tout.

Poulenc, Francis (1899-1963). Concertos pour piano. Mercier-Lortie. Edward Gardner.

Posted in Poulenc with tags on 16 janvier 2016 by René François Auclair

81DZ2n8ZT6L._SL1417_Concerto pour piano S.146 (1949)

Aubade S.51 (1929). Concerto pour deux pianos S.61 (1932).

Sonata S.8 pour quatre mains. Élégie S.175 pour deux pianos. (1959).

Louis Lortie et Hélène Mercier, pianos Steinway.

BBC Philharmonic. Edward Gardner, direction.

Enregistré à MediaCityUK, Salford. Avril 2015. Chandos. 2015. CHAN 10873. 72m.44s.

Appréciation: Sommet du Parnasse ******

Rondeau à la française du concerto S.146

Larghetto du double concerto pour piano S.61

Finale du double concerto pour piano S.61

Probablement le meilleur enregistrement jamais réalisé de l’oeuvre concertante de Poulenc. La prise de son est un régal auditif de tous les instants. Pour impressionner la galerie sur votre chaîne Hi-fi, essayez le Finale du double concerto pour pianos. Les deux instruments parfaitement mis en parallèle se répondent dans une énergie réjouissante, tandis que l’orchestre, auquel Poulenc a donné une variété surprenante de couleurs, est tapissé « mur-à-mur » par chaque instrument. C’est jouissif, grâce également à la direction extrêmement précise de Edward Gardner (n.1974). Louis Lortie et Hélène Mercier, en grande forme technique, sont tout à fait étincelants!

Poulenc peut être considéré comme un « classique-moderne« . Créateur de plusieurs mélodies et d’une oeuvre religieuse considérable, il demeure une figure discrète sur la scène musicale. Il a fait partie du « groupe des Six » à la demande de Cocteau et Satie, en réaction contre le wagnérisme en particulier. Un style clair, élégant, jouxtant de près la mélodie française, et une profusion d’idées musicales pourraient décrire tant soit peu les créations de Poulenc. En fait, ces concertos demeurent inclassables de par leur nature. Ce sont des divertissements brillants et surprenants, parfois mozartiens. Variés par leur orchestration, ils s’échappent des convenances par leurs caractères expansifs. Cocasses, enjouées, jamais ennuyantes, ces pièces sont de véritables petits chefs-d’oeuvre du 20e siècle français.

Edgar Moreau. Play. Pièces pour violoncelle et piano. P.Y. Hodique, pianiste.

Posted in Poulenc, Saint-Saëns on 27 avril 2014 by René François Auclair

 

71JmrX3czVL__SL1400_Monti: Csardas. Elgar: Salut d’Amour. Paganini: Variations on one string.

Glazounov: Chant du Menestrel. Rostropovitch: Humoresque op.5.

Fauré: Élégie. Dvorak: Waldesruhe. Poulenc: Les Chemins de l’Amour.

Saint-Saëns: Mon cœur s’ouvre à toi. Françaix: Mouvement perpétuel.

Tchaïkovski: Valse Sentimentale. Massenet: Mélodie-élégie. Popper: Elfentanz.

Schubert: Ave Maria. Gluck: Ballet des Ombres heureuses. Bloch: Prière Juive. Chopin: Polonaise op.3.

Edgar Moreau, violoncelle David Tecchler 1711. Pierre-Yves Hodique, piano.

Enregistré en sept.2013 à l’église St-Pierre, Paris.

Erato. (Warner). 2014. 0825646369584. 72m.43s.

Appréciation: Très Bien ****

Csardas de Monti (1868-1922)

Les Chemins de l’Amour de Poulenc (1899-1963)

Mon cœur s’ouvre à toi de Saint-Saëns (1835-1921) 

Gagnant du Prix jeune soliste Rostropovitch à 15 ans, deuxième au prestigieux Concours Tchaïkovski à 17 ans, Révélation aux Victoires de la musique classique en 2013, Edgar Moreau (n.1994, Paris) ne cesse d’impressionner.

Comme premier disque, le jeune violoncelliste propose un récital de pièces variées, familières ou peu connues, dans une démonstration éloquente de sa prodigieuse technique. Maîtrise qu’il joint à une musicalité bien sentie, parfois chantante comme la voix humaine. On notera une justesse de son absolue, dans tout le registre de son David Tecchler de 1711, d’une richesse de timbres magnifiques.

Plusieurs beaux moments de musique sont présents sur cet enregistrement de qualité. L’époustouflante Csardas de Monti, le très romantique Salut d’Amour d’Elgar, Les Chemins de l’Amour de Poulenc au charme dansant… Parfois, le jeune musicien touche presque au sublime…Mon cœur s’ouvre à toi de St-Saëns n’a jamais paru aussi beau au violoncelle. Par contre, le Mouvement perpétuel de Francaix et l’Humoresque de Rostropovitch ne possèdent pas cette passion rageuse que l’on aurait souhaitée. A t’il déjà trouvé son style et sa personnalité, à un si jeune âge? Le temps nous le dira.

Quelques réserves à certaines pièces, moins nécessaires, auraient pu être omises. L’album aurait pu gagner en concision, car 72 minutes de violoncelle et piano c’est un peu long. L’accompagnement du pianiste est correct dans l’ensemble, manquant un peu d’imagination à certains endroits. La prise de son est précise, mais souligne trop clairement la respiration du violoncelliste, ce qui peut agacer et distraire quelques oreilles moins indulgentes. En conclusion, un premier disque plus qu’agréable, d’un musicien en pleine émergence que l’on devra surveiller de près!