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Stradivarius à l’Opéra. Alexandre da Costa. Orchestre Symphonique de Vienne.

Posted in De Falla, Massenet, Wagner on 10 février 2017 by René François Auclair

51xyrnf9rulOeuvres pour violon et orchestre tirées de l’opéra.

Cyr/da Costa. Bizet. Massenet. Prokofiev. R.Strauss. Puccini.

Manuel de Falla. Tchaïkovski. Wagner. Chiasson/Vitali.

Alexandre da Costa, violon Guarneri del Gesu, 1730 et Stradivarius di Barbaro 1727.

Enregistré au Wiener Konzerthaus en sept.2015

Orchestre Symphonique de Vienne, direction A.da Costa.

Da Costa Music. 2016. Specd-7859. 60m.12s. Appréciation: Superbe*****

Méditation de Thaïs de Jules Massenet

Danse Espagnole de Manuel de Falla

Romance tiré du Tannhäuser de Wagner

Le violoniste canadien (n.1979) a produit, réalisé, joué et dirigé ce disque destiné au grand public où se mêle quelques arrangements modernes et autres grands classiques du violon. La prestation de Da Costa est toujours engagée à fond, physique et convaincante, prenant toute la place devant l’orchestre de Vienne, qui ne fait ici qu’un rôle de figurant…

Le marché du disque est inévitablement saturé des meilleurs violonistes, et Da Costa semble avoir misé gros pour faire sa place au soleil. Le choix des pièces, archi-connues est de mise, des valeurs sûres et de bon goût, très radiophoniques on s’entend. Le produit doit plaire à tout prix et se vendre.

Mais c’est la plus belle carte d’invitation que l’artiste a fait jusqu’à ce jour. Le produit est très bien fait, de la belle présentation de la pochette à l’enregistrement de haute qualité, capté en plein coeur de Vienne. On aime entendre les détails très texturés de l’instrument prestigieux. Il y a la superbe profondeur du son, autant que dans son émission très ouverte et vibrante. Le violon d’Alexandre Da Costa est d’un charme fou et irrésistible en tout point.

On entend ici probablement la meilleure version de la Méditation de Thaïs, que nos oreilles ont trop souvent entendues, mais pourtant qu’on redécouvre avec grâce et émotion. La Danse Espagnole de Falla est tout à fait dans les fibres du musicien, et le plaisir qu’il y met est tout à fait contagieux. Reste quelques belles découvertes, comme ces Romances tirées de quelques opéras de Wagner, méconnaissable de romantisme langoureux. La Valse du Chevalier à la rose de Richard Strauss nous ramène au charme viennois, traditionnel et brillant.

 

Wagner, Richard (1813-1883). Airs d’opéras. Evgeny Nikitin. Philharmonique de Liège.

Posted in Wagner with tags on 18 décembre 2015 by René François Auclair

81rDVgg33FL._SL1400_Ouverture du Vaisseau fantôme. Die Frist ist um, Acte 1.

Lohengrin: Prélude act 111. Introduction et Acte 11, scène 1.

Tannnhaüser: Lied an den Abenstern, Acte 111, scène 2.

Götterdämmerung: Marche funèbre de Siegfried.

Die Walküre: Wotans Abschied. Acte 111, scène 3.

Michaela Schuster, mezzo-soprano. Orchestre Philharmonique Royal de Liège.

Christian Arming, direction. Naïve. 2015. v5413. 72m.27s.

Appréciation: Sommet du Parnasse ******

Marche funèbre de Siegfried 

Étoile du soir, tiré de Tannhäuser 

Les adieux de Wotan, tiré de Walkyrie.

Evgeny Nikitin (n.1973) dit l’homme tatoué, est une véritable révélation dans ces extraits d’opéras de Wagner. Des déclamations sombres du capitaine damné du Vaisseau fantôme, aux tendres complaintes du Tannhäuser, jusqu’aux adieux de Wotan, il y a ici l’émergence d’un artiste d’exception. Sa voix claire et puissante combinée à une tessiture impressionnante permet au baryton russe d’enfiler les rôles avec aisance, de s’en accaparer et nous emporter avec lui. Il y a également l’impression d’assister à quelque chose d’unique, de mémorable…comme à l’opéra. La métaphysique, le spirituel et quoi d’autre…Le grand frisson que tout mélomane recherche comme le Saint-Graal!

Le choix des pièces, rarement entendues isolément, nous permet de découvrir de véritables « tubes« . Coup de maître judicieux d’explorer brièvement l’art de Wagner, tant vocal qu’orchestral, il y a de fortes surprises au programme. L’air extrait du Tannhäser fait penser à Verdi (!). Le long dialogue entre Friedrich et Ortrud (superbe mezzo Schuster) du Lohengrin s’écoute avec un intérêt constant, et le temps semble s’arrêter. Les adieux de Wotan, préfigurant les derniers lieder de Richard Strauss, est un moment béni des dieux…C’est le pouvoir magique de la musique de Wagner.

L’orchestre royal de Liège est digne de mention. Grâce à une sonorité large et profonde, il est mouvant, organique et vivant. Il est un véritable témoin de l’action scénique, y prenant part entièrement et rend justice, en un sens, aux intentions originales de Wagner dans l’art total. Le chef autrichien, très en demande à l’opéra, en est le principe actif, le déclencheur du grandiose, comme du merveilleux. Un disque qui sera combler autant le néophyte que les plus ardents passionnés de Wagner. L’extase, rien de moins. (n.b.textes des extraits traduit en français.)