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Weichlein, Romanus (1652-1706) Sonates op.1. Ensemble Masques. Olivier Fortin.

Posted in Weichlein on 20 septembre 2015 by René François Auclair

71tegsnGezL._SL1000_Sophie Gent et Tuomo Suni, violons baroques

Kathleen Kajioka, violon alto. Mélissande Corriveau, viole de gambe.

Benoît Vanden Bemdem, violone. Olivier Fortin, clavecin et orgue. Skip Sempé, clavecin (duos).

Enregistré à l’Église Laval en Brie, France en sept.2014.

Alpha Classics/Outhere Music France. 2015. Alpha 212. 61m.01s.

Appréciation: Superbe*****

Sonate II en sol mineur

Ciaconna en ré majeur de J.K.Kerll pour deux clavecins.

Un siècle avant Mozart, il y eu un moine bénédictin qui composa de très belles sonates pour cordes et basse continue. Malheureusement la majeure partie de son oeuvre, faiblement diffusée à l’époque, fut perdue. Reste quelques sonates de l’opus 1, dignes de Biber, Muffat, et Schmelzer et que l’Ensemble Masques nous fait découvrir.

L’ensemble montréalais, maintenant basé à Paris, donne quelques concerts à travers l’Europe et se fait connaître de plus en plus. La très distinguée maison de disque Alpha vient de produire cet enregistrement dans un domaine qui leur est cher: la musique allemande d’avant Bach. Après leurs disques Rösenmuller et Schmelzer, un nouveau nom à retenir, ce Weichlein dont on sait peu de choses. Musique teintée par la spiritualité certes, mais aussi par la science et l’intelligibilité, elle est d’une grâce familière. On est en terrain connu. Et on apprécie ces lieux en s’imaginant dans quelques abbayes où cette musique fut exécutée. Vieille musique peut-être, mais qui jouée de cette façon, fait encore vibrer le coeur. Une sonate préférée dans cet opus? Celle en sol mineur, qui distille aussi bien la joie par ce motif ascendant de notes répétées, que par ces volutes de mélancolie enivrantes. N’importe quelle âme qui le désire, trouvera ici son chemin vers la plénitude. Amen!

Autour de ce moine musicien, quelques amis bien connus viennent animer ce récital des plus réconfortant. Kuhnau, Böhm, Kerll, Muffat et Pachelbel, dont on pardonnera facilement l’absence de son fameux canon…Pour divertir la soirée, les sonates de Weichlein sont entrecoupées par de formidables duos de clavecin dont on appréciera autant la profondeur que leur noble somptuosité. Prise de son excellente.